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Super Jaime Busto : Un portrait Trial Magazine

Signé à grand renfort d’euros fin 2022 par GASGAS, Jaime Busto a la lourde mission de destituer le roi Toni Bou de son trône et d’ouvrir une nouvelle ère.

Une tâche dont on a cru qu’il pouvait s’acquitter en début de saison après qu’il a enchaîné trois victoires, en Espagne, au Portugal et au Japon, avant de le voir à nouveau subir la domination de l’officiel Montesa à San Marin et en Andorre.

Jaime Busto 1

Né le 12 avril 1997 dans le nord de l’Espagne, dans la ville de Gorliz, située près de Bilbao, Jaime Busto n’a pas tardé à se faire remarquer. En 2014, âgé de seulement 17 ans, il remportait son premier succès mondial en s’adjugeant la coupe du monde FIM, l’ancien championnat du monde Junior, ce qui lui a permis d’intégrer l’une des plus prestigieuses équipes qui soient, le team Honda Repsol aux côtés de Toni Bou et Takahisha Fujinami. Vous parlez d’une promotion ! Quand on sait qu’avant lui, le patron de l’époque, Miquel Cirera, avait fait confiance au trio Fujinami en 1996, Lampkin en 2000 et Bou en 2007, il y avait de quoi voir en la perle du Pays basque un futur champion du monde.

Hélas, 8 ans plus tard, l’éclosion ne s’est toujours pas produite… Faut dire qu’intégrer une équipe aussi structurée et professionnelle que le team Honda Repsol aux côtés des deux personnages flamboyants que sont Bou et Fuji peut se révéler compliqué à gérer. Surtout quand il faut en même temps apprendre le Mondial et une moto aussi atypique que la Montesa Cota 4RT. Pour son baptême du feu, on peut presque dire que Jaime a eu droit aux pires conditions puisqu’il participera à sa première manche mondiale lors du GP du Japon devant tous les yeux du personnel Honda réuni pour l’occasion sur le circuit de Motegi.

Les débuts de Jaime Busto chez les grands 

Sûr que le 25 avril 2015 devrait rester gravé à jamais dans sa mémoire ! Pourtant, le garçon s’en est sorti avec les honneurs puisqu’il a signé deux jolies 6e places. Intégrer le top 5 aurait eu valeur d’exploit quand on sait qu’Adam Raga, Jeroni Fajardo et Albert Cabestany évoluaient aussi alors à leur apogée. Et pourtant, l’homme ne s’en cachait pas, c’est une place sur le podium qu’il visait. Le pire dans l’histoire, c’est qu’il a presque atteint son objectif en fin de saison lors de la seconde journée du GP du Portugal.

4e à un petit point de la troisième place, il fut à deux doigts de signer l’exploit, preuve qu’il avait digéré son accession dans le gratin du trial mondial et bien appris de ses aînés. Fujinami, battu à plusieurs reprises par le jeune Espagnol, pourrait vous en toucher deux mots…

Toujours plus loin, toujours plus haut

En 2016, l’ascension du prodige se poursuit. Son pilotage aérien tout en tonicité et en précision s’affirme et il devient l’un des chouchous du public. Jaime n’a peur de rien et ne s’en cache pas. Il le sait, pour progresser encore, il doit passer par une constante prise de risque et ça ne l’effraye pas. Même si certaines de ses chutes sont gravées dans les mémoires.

Mais l’homme reste un habitué des coups d’éclat et ne parvient pas à afficher une régularité payante pour intégrer le top 5. Souvent, il s’écroule en fin de journée, alors qu’il a déjà un pied de posé sur l’une des marches du podium. De fait, la hiérarchie mondiale n’évolue pas d’un iota : Bou reste le maître incontesté avec 12 victoires sur 15 possibles, Raga lui colle aux basques constamment et Fujinami demeure cet outsider opportuniste qui peut choper un succès à tout moment, ce sera lors du GP de France…

Busto toujours derrière les monuments 

Cabestany et Fajardo évoluant toujours à leur meilleur niveau, Busto se retrouve coincé à la 6e place, ce qui commence à entamer son moral. Bref, quand 2017 débute, dernière année de contrat chez les Rouges, c’est un pilote sous pression qui se pointe à l’entrée des zones, même si le staff Honda continue de lui accorder toute sa confiance. Surtout que son entame n’est pas des plus reluisantes avec un GP d’Espagne et un GP du Japon décevants (7e et 6e).

Heureusement, il parvient à redresser la barre de suite, lors du GP d’Andorre, en décrochant une seconde place salvatrice. Faut dire qu’un nouveau règlement vient d’entrer en vigueur et qu’il ne l’arrange pas mal. Une séance de qualification chronométrée est instaurée en ouverture d’épreuve pour déterminer l’ordre de départ de la course, ce qui convient bien à l’Espagnol, toujours rapide…

Du coup, dans la foulée de sa bonne performance portugaise, il enchaîne les coups d’éclat : 3e en France, il réédite aux USA, en République tchèque et en Italie, ce qui lui permet de signer une troisième place finale et de recueillir les félicitations de son employeur, Miquel Cirera. « Jaime doit être félicité pour sa troisième place. Il s’est amélioré pas à pas cette année et a atteint l’objectif qu’il s’était fixé. J’espère qu’il continuera ainsi… »

Des propos qui, venant de la bouche d’un homme si expérimenté, ont une portée particulière même si, en fin d’année, Busto rejoindra la concurrence, GASGAS, les Rouges préférant ne pas renouveler son contrat. La raison ? Il se dit en off que Jaime serait un trublion à l’énergie difficile à canaliser…

Jaime Busto 3

Retrouvez le portrait complet de Jaime Busto dans les colonnes de Trial Magazine numéro 109. 

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