Si GASGAS nous avait officiellement présenté pendant l’été 2023 sa nouvelle gamme Racing, nous n’avions pas pu poser nos fesses sur la gamme GP, la premium destinée à la compétition.
Une frustration que nous avons enfin pu oublier en testant la TXT 250 2024, une pure merveille qui a son caractère bien à elle.
On se doutait que 2024 ne serait pas un millésime particulièrement révolutionnaire chez GASGAS. Vu le travail effectué l’année dernière sur sa gamme par le constructeur autrichien rappelez-vous, on avait alors titré lors de sa sortie « Le millésime du renouveau » , il aurait été étonnant qu’il enchaîne de suite par une salve de nouveautés après tant d’années d’immobilisme… Pour tout dire, on s’attendait même à un régime sec, soit un simple changement esthétique. Du coup, c’est tout contents que l’on a vu débouler en fin d’année 2023 le communiqué de presse nous annonçant que les TXT GP, les plus évoluées, recevaient pour la nouvelles année une canne Akrapovic en titane encore plus légère, des disques de frein plus performants, un amortisseur Tech JT3 revu pour mieux encaisser la surchauffe, un sélecteur modifié et la traditionnelle déco remise au goût du jour. Du changement chirurgical, certes, mais qui atteste que GASGAS compte faire évoluer ses machines continuellement. Une pratique qui rompt encore une fois avec les habitudes de la marque, lorsqu’elle était sous drapeau espagnol.
Deux gammes
En tout cas, pour ceux qui auraient manqué un épisode, rappelons que les TXT GP, les plus évoluées, et les plus chères puisqu’elles se monnayent 700 euros de plus que les TXT Racing, quelle que soit la cylindrée, diffèrent de leurs cousines sur pas mal de points. On évoque les tés de fourche taillés différemment dans la masse et anodisés noirs, des fourreaux de fourche noirs également, une fourche Tech aluminium de ® 39 mm recevant un traitement Kashima censé réduire les frictions, un amortisseur Tech TJ3 à 3 voies, une plaque-phare, des montants de cadre et des moyeux peints en noir et, enfin, des couvercles de maître-cylindre d’embrayage et de freins anodisés… rouges. C’est peu, mais c’est beaucoup à la fois quand on découvre la bête pour la première fois. De suite, elle dégage une classe et une« racing touch » fort sympathiques. Le changement est discret, contrairement aux versions racing de Beta, TRRS ou bien Vertigo, mais il est sensible.
Bref, cette machine fait envie. Enfin, tant qu’on n’a pas à ouvrir le chéquier car la note est un peu salée. Un delta qui amène immanquablement à se poser la question suivante :
« Est-ce justifié ? Et si ça l’est, à qui s’adresse cette moto ? ».
Deux interrogations auxquelles on a tenté de répondre en confiant le guidon à notre testeur attitré, l’homme qui vient de faire des réglages des machines de particuliers sa profession au travers de sa société JRS Racing (www.jrs-racing. com), James Gonzales. Un lascar qui peut prétendre à un bon niveau S1 et, surtout, revendique un feeling hyper sensible. Le client parfait pour notre mission du jour que l’on a emmené sur les nombreuses zones du Camping le Chamadou en Ardèche pour un jugement impartial. Alors buvons ses paroles!