Journée Amical’Zones annulée : coup de gueule d'un pilote
Le moto-club Team Trial Centre avait organisé une journée de trial le 23 février dernier à Scoury (36). Manifestation annulée à la dernière minute, malgré le succès annoncé (beaucoup de participants attendus), la faute à de «mauvais coucheurs». Le président du moto-club, Jacky Berroyer espère «pouvoir néanmoins proposer une autre date…». «Mais pour l’instant, nous ruminons notre déception !» dit-il.
Une déception que partage Bertrand Calmard, qui s’est fendu d’une belle lettre «coup de gueule» que nous vous invitons à lire. En cette période d’élections municipales, c’est le moment de faire entendre nos voix !
«Le 23 février, une belle journée m’était promise. On me l’a volée»
«Le 23 février, une belle journée m’était promise dans les zones de «Amical’Zones».
On me l’a volée. Je m’explique. Ce moment, je l’attends depuis trois mois. Trois mois pendant lesquels, tout un groupe de bénévoles s’est affairé autour du projet. Tout ça pour apprendre le 18 février que tout est annulé. Pourquoi ? La météo ne permet pas de mettre nos crampons dans les zones ? Les organisateurs ne sont pas prêts ?
Que nenni, une poignée de personnes, appelons les : «mauvais coucheurs», ce nom leur va si bien, à décidé d’empêcher 80 passionnés de pratiquer leur loisir.
Pourquoi ? Parce que l’on fait du bruit, ils le savent bien puisque c’est la première manifestation qui était organisée sur ces terres… Le bruit de nos moteurs rugissants (il faut bien cela pour du S3 à 80 % des participants) s’entend depuis la propriété d’un monsieur qui est venu s’en plaindre pendant le traçage des zones… Comment est-il venu exposer ses doléances ce monsieur, en quad, sûrement plus silencieux que nos motos…
Reprenons maintenant les raisons de ce trial d’entrainement :
* Permettre à des trialistes qui ne sont pas forcément licenciés de rouler dans la banderole . En effet, de nombreux trialistes comme moi ne sont pas licenciés pour diverses raisons. Soit parce qu’il est hors de question pour eux comme pour moi de payer une licence FFM à plus de 200€ pour participer à quelques trials de ligue, soit qu’ils n’ont tout simplement pas les moyens de financer cette chère licence et préfèrent préserver leur budget pour l’entretien de leur moto. On a toujours la licence UFOLEP qui est moins onéreuse mais il n’y à pas de championnat dans notre région pour les motos modernes et quand un trial est en FFM, un licencié UFOLEP ne peut y participer même hors classement ? Les zones sont les même ou pas ? Ces occasions de nous poser dans des zones qui ne sont pas tracées par nous et que nous découvrons à notre arrivée ne sont de ce fait pas si nombreuses. Nous allions avoir droit à une belle journée de vrai trial amical et convivial comme on les aime et comme on les voit malheureusement de moins en moins.
«Moi, aujourd’hui, j’ai les boules car mes amis trialistes et leurs bénévoles ont donné tout leur temps sans compter depuis le début du projet pour se le voir annulé alors que tout était prêt…»
* Fédérer autour des trialistes toute une population qui parfois, voir, souvent regarde d’un mauvais œil les motos à crampons sans forcement voir la différence entre trial, cross ou enduro. En effet, ce trial d’entrainement avec commissaires dans les zones était prévu avec des bénévoles de tous horizons : chasseurs, marcheurs, agriculteurs, le tout sur une tranche d’âge qui allait des plus jeunes d’aujourd’hui aux plus jeunes d’autrefois. Toutes ces personnes qui se sont laissées convaincre de croire en ce projet l’ont été parce qu’ils ont vu une autre image de la moto tout terrain. Ils ont vu que notre pratique était loin de tous les clichés que l’on entend sur nous, motards à tétines. Parmi eux, je site en exemple l’un des propriétaires du terrain sur lequel nous devions rouler qui nous a confié lors du traçage qu’il avait, une seule fois dans sa vie, monté sur une mobylette, et que son souvenir intact lui rappelait que tout véhicule à deux roues n’était définitivement pas pour lui. Et pourtant, c’est lui qui spontanément, a proposé le prêt de son terrain pour faire des zones. Rien ne l’attache à la moto mais il à compris que nous n’étions pas une horde de fous furieux à la MAD MAX qui passions et nous en allions comme des voleurs sur un terrain sans rien demander à personne. Nous sommes là pour faire nos zones et qui veut nous aborder vient nous voir et peut constater que l’on ne détruit rien, que l’on n’est pas 80 à essorer la poignée dans un vacarme assourdissant. La perfection de l’organisation avait même amené les organisateurs à débroussailler et ouvrir un interzone dans le sous bois (terrain privé) pour ne pas emprunter un chemin communal en contrebas.
«Maintenant, doit-on en vouloir aux « mauvais coucheurs » ou à ceux qui les ont écoutés?»
* Organiser une manifestation dans un milieu rural que l’on voit se désertifier au fil des années, mais que certains se plaisent à laisser mourir à petit feu en mettant des freins à toute personne désireuse de donner un peu de vie à tout cela. On nous parle de relance économique, je vous l’accorde, c’est une goutte d’eau dans l’océan, mais que fait-on des 100 repas qui étaient prévus et qui resteront chez leur marchand ? C’était de la vie dans cette paisible campagne, c’était aussi de l’activité pour les commerçants avoisinants. Rappelons aussi que le Team Trial Centre, à la base, a été créé pour aider des jeunes à financer leur saison en championnat. Si cette manifestation n’avait pas pour but de créer des bénéfices, elle a aujourd’hui créé un déficit car de l’argent a été engagé pour mettre tout cela en place. Nous pouvons tous saluer les performances de nos pilotes nationaux au Trial des Nations car ils ont bien du mérite de faire ce résultat quand on sait qu’ils ont eux aussi, alors qu’ils sont au plus haut niveau du trial français, du mal à boucler leurs saisons. Alors comment voulez-vous que ne jeunes sortent du lot quand on sabote le travail de ceux qui les soutiennent financièrement.
Maintenant, doit-on en vouloir aux « Mauvais coucheurs » ou à ceux qui les ont écoutés. Il y a quand même eu une décision de prise en plus haut lieu pour interdire ce rassemblement. Doit-on accepter que l’on prive 80 pilotes de rouler pour 2 ou 3 personnes qui ne seront jamais contentes car même si la raison qui a amené la préfecture à interdire cette journée est l’absence d’autorisation préfectorale pour l’accueil du public obligatoire depuis 2012, c’est bien leur démarche qui a donné connaissance à la préfecture de la tenue de cet événement. Combien d’organisations de fêtes ont été interdites depuis 2012 pour l’absence de cette autorisation car il faut bien le dire, la plupart des organisateurs ignorent ce texte de loi. Moi, aujourd’hui, j’ai les boules car mes amis trialistes et leurs bénévoles ont donné tout leur temps sans compter depuis le début du projet pour se le voir annulé alors que tout était prêt… Chapeau bas Mesdames et Messieurs.
Je vous soutiens dans ce qui vous arrive et vous soutiendrai pour une prochaine manifestation de ce genre. Ce que j’écris aujourd’hui n’est que le reflet de ma pensée mais je sais tous les lecteurs qui parfois sont eux aussi organisateurs à leur tour sont avec vous.
Et surtout, ne les oublions pas : Un immense merci aux « mauvais coucheurs » à l’origine de cette décision… Maintenant, notons aussi que tout n’est pas mauvais dans cette histoire car les services de la préfecture semblent encourager les organisateur à réorganiser ce trial d’entraînement, avec ladite autorisation cette fois-ci, et même prêts à les accompagner lors de ce démarches. Espérons que cela leur donne le carburant nécessaire pour recommencer.
Moi, je les suis. J’attend impatiemment un nouveau rendez-vous.»
Bravo à vous, pour avoir tenté d’organiser ce genre de trial amical, qui attire de plus en plus de trialistes amateur, qui n’ont ni les moyens ou ni l’envie (comme vous l’expliquez si bien) de mettre 200 euros dans une licence qui leur servira peut etre qu’une fois dans l’année… Le trial amicale permet au « petit » trialiste de se faire la main dans des zones tracées par des plus experimentés sans avoir la pression des autres « concurents » pressés de boucler leur tour mais en ayant au contraire les conseils des plus expérimentés. Sans compter sur le coté convivial et bon enfant du trial amical… Beaucoup de dirigeant de grandes instances ou de constructeurs se plaignent d’avoir du mal a populariser le trial mais c’est justement en organisant ce genre de manifestation accessible à tous (budget et technique) que le trial attirera des jeunes (ou moins jeunes) . Pour ma part, j’ai essayé les deux (amical et ligues) et je sais que la ligue je n’y retournerai certainement pas , et j y emmenerai encore moins mon fils de 13 ans qui « trialise » à un petit niveau (tout comme moi !) j’en ai été deçu , je voudrais pas le degouter.
Le trial amicale est un des rares moyens de se faire plaisir en zones tracées lors d’une belle journée de dimanche
Continuer votre demarche et même si elle aura du être décalé à cause de quelques « abrutis » (qui j’éspère liront ces quelques lignes !) vous verrez que finallement cette mesaventure vous aura certainement fait plus de publicité que de tort….
Avis aux autres clubs …. nous sommes preneurs !
Un deuxième bravo pour avoir osé dennoncer publiquement ces detracteurs