Nommé entraîneur national en novembre 2023, Benoit Dagnicourt, ancien bon inter tricolore, exécute sa mission avec sérieux et envie, animé qu’il est par la conviction que le pays peut encore briller sur la scène internationale si le travail est bien structuré, et fourni !
On va commencer par le commencement. Peux–tu nous faire les présentations !
Benoit Dagnicourt, 34 ans, ancien pilote professionnel actuellement Entraineur National. J’ai été nommé il y près d’un an, en novembre 2023. J’ai pris la succession de Patrick Charlier pour la mise en place d’une nouvelle politique sportive, dictée par le Président de la Fédération, qui souhaite voir plus de pilotes tricolores en TrialGP dans les quatre années à venir. Pour atteindre cet objectif, il fut décidé de restructurer la filière, de recruter de nouveaux entraineurs et de mettre en place une nouvelle politique sportive basée sur une préparation hivernale et un suivi plus intensif.
J’imagine que la sélection est devenue pour le coup plus élitiste.
On a regardé ce qui se faisait un peu partout, observer à quel moment il fallait être en 125, quand il fallait passer en Trial2 et quand on est capable de performer en TrialGP et selon ces critères on a sélectionné un jeune, Pablo Echenne qui a le parfait profil. Il rentre parfaitement dans les critères d’âge, de niveau et de corpulence pour ses 15 ans. En plus, il est assez costaud. Cette année, c’est sa première année en Trial3 et il pourrait rester une année supplémentaire pour décrocher le titre la saison prochaine mais nous souhaitons qu’il passe de suite en Trial2 pour qu’il y fasse deux, trois ans afin de monter assez rapidement ensuite en TrialGP. L’idée n’est pas de chercher absolument des résultats, des titres, mais de suivre un cursus pour progresser continuellement jusqu’au plus haut niveau.
Et donc, tu le suis de quelle façon ?
Nous pensons que les pilotes ont vraiment besoin de nous lors de leur préparation hivernale etlors de leurs entraînements. Plus que pendant les épreuves. Voilà pourquoi cet hiver, nous avons beaucoup travaillé avec l’Equipe de France Mondial, Pablo, l’Equipe de France Europe, Ivan Alzial, Théo Flourette et l’Equipe de France Féminine, Margaux Pena et Alycia Soyer. Par exemple, pour Pablo, c’était entre 10 et 12 jours d’entraînement par mois. C’est la base du travail qui doit être faite en amont. Le jour des courses, c’est aux pilotes de se débrouiller même si l’on est quand même là pour les assister, au moins sur les débuts de championnat.
Ça représente combien de jeunes du coup la filière trial au total ?
Aux équipes pré-citées, il faut additionner les jeunes du Collectif Espoir, six enfants. Ce sont des jeunes qui ont entre 10 et 12 ans, filles et garçons, sachant qu’il est possible d’attaquer le championnat d’Europe à partir de 12 ans. L’objectif du collectif est de les y préparer. De les aider dans la transition entre le national et l’international. C’est donc le réservoir de l’équipe de France Europe qui alimente l’Equipe de France Mondial. Mais pour répondre à la question, cela représente 11 enfants.
Interview complète à lire dans le dernier numéro de Trial Magazine, disponible en kiosque ou sur notre boutique en ligne.
Par Alex et Vincent, photos Alex