Communiqué de presse

Droits humains : un Dakar 2020 très polémique

Droits humains : un Dakar 2020 très polémique

Après l’Amérique latine, direction le Golfe. Le Dakar 2020 aura lieu, cette année, en Arabie saoudite. Amaury Sport Organisation (ASO) a en effet accepté de rallier, pour les cinq prochaines années, le royaume malgré la répression qui prédomine dans ce pays. Une 42e édition du Dakar qui ne débutera que le 5 janvier 2020. Mais d’ores et déjà, la controverse autour de cet événement a commencé. Car le choix de l’Arabie saoudite n’est pas anodin, selon plusieurs ONG qui réclament plusieurs mesures, à commencer par la dénonciation du contrat de diffusion par France Télévisions.Ce sont la Fédération internationale des ligues des droits humains (FIDH) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) qui estiment que le groupe audiovisuel public va à l’encontre de ses valeurs en diffusant le Dakar 2020. Dans un communiqué, les deux ONG rappellent que la charte de France Télévisions indique que « la télévision de service public a vocation à constituer la référence en matière de qualité et d’innovation des programmes, de respect des droits de la personne, de pluralisme et de débat démocratique ». Toujours selon cette charte, « toute émission produite ou acquise à l’extérieur doit se conformer aux principes de cette charte ».

La liberté de la presse inexistante en Arabie saoudite

Or, la situation en Arabie saoudite est bien loin d’être une référence en matière de respect des droits de la personne, de pluralisme et de débat démocratique. Le pays est considéré comme une dictature par une autre ONG : Reporters sans frontières. RSF estime que, « non seulement le Code pénal, les lois antiterroriste ou de cybercriminalité permettent d’envoyer en prison ou de suspendre les journalistes qui tiendraient des propos critiques ou évoqueraient des dysfonctionnements politiques (pour blasphème, insulte à la religion, ‘incitation au chaos’, ‘mise en péril de l’unité nationale’ et ‘atteinte à l’image et la réputation du roi et de l’État’), mais l’autocensure, même sur les réseaux sociaux, est une constante » En diffusant le Dakar 2020, France Télévisions soutient indirectement la censure de la presse.

« Alors que la dissidence pacifique est réduite au silence en Arabie Saoudite, que ses défenseures des droits humains sont assassinés, torturés, ou mis en prison, comment imaginer que les habituels reportages de fond diffusés sur les pays traversés par le Rallye dans les formats magazine de France Télévisions accompagnant habituellement la course, soient autre chose qu’une suite de belles images et de propos amènes sur l’histoire, la géographie et la culture du pays, à la grande joie de ses dirigeants ? », demande, laconique, la FIDH.


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