Droits humains : un Dakar 2020 très polémique
Droits humains : un Dakar 2020 très polémique
La liberté de la presse inexistante en Arabie saoudite
Or, la situation en Arabie saoudite est bien loin d’être une référence en matière de respect des droits de la personne, de pluralisme et de débat démocratique. Le pays est considéré comme une dictature par une autre ONG : Reporters sans frontières. RSF estime que, « non seulement le Code pénal, les lois antiterroriste ou de cybercriminalité permettent d’envoyer en prison ou de suspendre les journalistes qui tiendraient des propos critiques ou évoqueraient des dysfonctionnements politiques (pour blasphème, insulte à la religion, ‘incitation au chaos’, ‘mise en péril de l’unité nationale’ et ‘atteinte à l’image et la réputation du roi et de l’État’), mais l’autocensure, même sur les réseaux sociaux, est une constante » En diffusant le Dakar 2020, France Télévisions soutient indirectement la censure de la presse.
« Alors que la dissidence pacifique est réduite au silence en Arabie Saoudite, que ses défenseures des droits humains sont assassinés, torturés, ou mis en prison, comment imaginer que les habituels reportages de fond diffusés sur les pays traversés par le Rallye dans les formats magazine de France Télévisions accompagnant habituellement la course, soient autre chose qu’une suite de belles images et de propos amènes sur l’histoire, la géographie et la culture du pays, à la grande joie de ses dirigeants ? », demande, laconique, la FIDH.