Et si l’intérêt sportif de cette saison 2025 se portait plutôt sur le Trial2 que sur le TrialGP ? OK, c’est dans la catégorie reine que sa majesté Bou concourt contre les pilotes les plus expérimentés, et c’est là qu’Hugo Dufrese va signer sa première saison, en tant que pilote officiel Beta qui plus est.
Mais quand on écoute Benoît Bincaz évoquer sa nouvelle catégorie (Interview à retrouver dans le dernier numéro de TM), le Trial2, on comprend que la compétition y est aussi des plus fascinantes. Car le niveau y est si resserré qu’il est très compliqué d’y briller. Celle-ci ne pardonne pas l’erreur, ce qui promet un combat intense et palpitant jusqu’à l’ultime rendez-vous de la saison, le GP du Royaume-Uni.
Autre réjouissance de la catégorie : la guerre ouverte que vont se livrer Electric Motion, GASGAS et Honda avec leurs machines électriques. Les deux premiers constructeurs étaient déjà en concurrence dans la catégorie la saison dernière, mais l’arrivée du plus gros fabricant mondial vient ajouter un élément crucial. Et l’on ose rêver d’un final entre ces trois-là, même si, pour le moment, les Anglais Hemingway et Green ne l’entendent pas de cette oreille avec leurs machines thermiques…
Sauf que dans le camp des électrisés, on n’a pas abattu toutes ses cartes. On sait que Benoît va bientôt monter en puissance, au fur et à mesure qu’il va tester et développer sa machine. Mais c’est aussi le cas chez Honda, qui a sorti la grosse artillerie pour voir sa moto triompher (et, possiblement, annoncer son arrivée en TrialGP).
Miquel Gelabert n’est pas un manche, on le sait. Mais ce n’est pas tout ce qu’a prévu la marque ailée pour voir sa RTL-e vaincre. Sachez par exemple que l’Espagnol a trois suiveurs à sa disposition quotidiennement, que sa machine a maigri de près de 9 kilos depuis le début de l’année, qu’elle présente un bras oscillant évalué à 25 000 euros (!) et qu’elle bénéficie en permanence de deux ingénieurs détachés en Europe, et six au Japon pour la faire progresser !
Clairement, on ne cherche pas à faire de la figuration chez les Rouges, comme l’a démontrée la victoire de Miquel lors de la première journée du GP du Portugal… Du coup, on se dit que si nos petits Français de chez Electric Motion pouvaient leur compliquer la tâche, voire même leur subtiliser la couronne, ça n’en serait que plus beau, sans évidemment verser dans un chauvinisme.
Seulement pour la beauté du geste et la glorieuse incertitude du sport !