S'abonner
1
A LA UNEACTUS

Carnet noir : Cyrille Barthe nous a quitté

Bannière Trial France

 

Cyrille Barthe, alias Jésus ou encore Djeez, Dijiz, Djizeusse, comme vous voulez, nous a quitté hier, dans sa 57e année. Après avoir finalement perdu son long combat contre la maladie, non sans avoir arraché plusieurs fois les prolongations. Du coup, le monde de ceux qui le connaissait est moins souriant, aujourd’hui. Moins humain, aussi. Passionné de trial et d’enduro depuis son plus jeune âge, Cyrille a longtemps travaillé comme journaliste chez Moto Crampons, où j’ai eu la chance de le rencontrer. Énorme touffe de cheveux en bataille, barbe mal taillée, j’ai vite compris d’où venait son surnom.

cyrille barthe

Clope au bec dans le bureau, un autre temps, Djiz était capable de disserter tranquillement, en douceur, sans élever la voix mais avec brillance sur n’importe quel sujet. Avec une intelligence, une finesse d’esprit et une humanité bienveillante peu commune, presque utopique, qui cadrait formidablement avec son surnom. Une de ses personnalités hors normes qui marque, et qu’on n’oublie jamais. Encore plus après avoir entendu son rire aussi unique que communicatif, qui raisonnera dans les têtes de ceux qui l’ont connu en lisant ces lignes. Cyrille comptait de nombreux amis, encore plus de potes, et, plus rare, aucun ennemi. Mieux, personne n’a à ma connaissance jamais émis un commentaire négatif sur lui, dans un milieu pourtant pas tendre.

À titre personnel, je garderai en mémoire sa proposition de m’héberger, alors qu’on se connaissait à peine, pour m’éviter des galères de transport. Et de fait les allers-retours Issy les Moulineaux/Bondy sur la seule GasGas Pampera montée Supermotard d’Ile de France, et probablement du monde ! Une autre sorte de galère ! Sa science du pilotage n’était certes pas au niveau de sa passion du trial, de l’enduro et de la moto en général, mais peu importe. Par contre, on gardera en mémoire ses grands talents de photographe, mais aussi d’écriture. Singulière, précise, hors des modes, qui faisait qu’on reconnaissait sa plume tout de suite, que ce soit dans Moto Crampons, Enduro Magazine, dont il a fait partie des pionniers, et Trial Magazine où il a longtemps oeuvré comme rédacteur en chef. Au-delà de ça, on retiendra un mec en or, un vrai. Un cliché ? Non, pas pour ceux qui le connaissaient. Il était de ceux qui font qu’on peut garder espoir. Djiz laisse derrière lui deux enfants, à qui on pense très fort. Sale journée.

Richard Angot

cyrille barthe

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page