Aperçu pour la dernière fois au guidon d’une machine de trial en 2016, sur le championnat de France, on pensait Bruno Camozzi retiré à jamais de la scène tricolore.
Mais voilà que le Terrifortain a repris du service depuis le début de saison sur la ligue de Franche-Comté au guidon d’une 300 GAS. Y aurait-il un retour de prévu dans le game pour notre personnage ? C’est possible mais pas forcément avec une tenue de pilote uniquement !
Salut Bruno, alors comment vas-tu ?
Bien. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Je construis ma vie petit à petit en dehors du sport puisque je travaille avec mon frère dans l’entreprise familiale de maçonnerie, on ne s’embête pas ! Il y a du travail dans notre région (NDR, le territoire de Belfort). Toute la journée, j’ai la truelle à la main.
On t’a vu une nouvelle fois sur un trial, tu repiques au truc ?
Oui, je roule sur une GASGAS 300 GP 2023 grâce à GASGAS et Wolff. J’ai participé à quatre épreuves du championnat de ligue de Franche-Comté et à une épreuve du championnat suisse. J’avais arrêté le trial parce que je n’avais plus le temps de rouler avec la construction de ma maison, mais vu qu’elle est terminée, eh bien, je reprends du service. Enfin, je l’ai finie il y a trois ans, mais lorsque j’ai voulu rouler à nouveau, j’ai découvert qu’il n’y avait plus trop de trialistes, de clubs et de terrains dans mon coin, alors je me suis rabattu sur l’enduro. Maintenant, c’est le trial ma passion et il fallait que je m’y remette, alors c’est ce que j’ai fait en mars dernier.
Après, le souci, ça reste de rouler dans mon coin. La ligue de Franche-Comté, qui était l’une des plus grosses de trial de Frafermé. Du coup, que ce soit pour l’entraînement ou la compéti- tion, c’est compliqué. Ici, quand tu fais la ligue, tu te retrouves près de Paris, dans l’Essonne, à Saint-Chéron, ou près de Lyon, à Innimond. Comme il n’y a plus ni structures, ni terrains, ils ont été obligés de jumeler les ligues et participer à la ligue revient à participer à un mini-championnat de France ! Comment attirer du monde avec un territoire si vaste ? Il faut traverser la moitié de la France pour rouler et du coup, les gars manquent une course, deux, trois ou préfèrent carrément ne pas s’inscrire. C’est trop d’argent et trop de temps. Voilà le souci, qui, à mon avis, est le même un peu partout en France.
Tu veux donc relancer la machine ?
Mon but est déjà de remobiliser les trialistes de la région, voir s’il y a moyen de rouvrir des terrains. Je veux aussi lancer un club. L’année prochaine, j’aimerais pouvoir proposer un calendrier de compétitions locales pour permettre à des gens de venir. J’en ai déjà entre 7 et 8…
Tu veux être acteur du monde du trial en fait ?
Oui ! C’est ce qu’il me reste à faire. Dans ma carrière, j’ai un peu tout fait : pilote, suiveur, importateur, commercial, entraîneur et le seul domaine où je ne me suis pas investi, c’est dans l’organisa- tion et la vie fédérale. Je vais donc me présenter pour la place de président de la commission trial de la ligue Bourgogne-Franche- Comté aux élections qui auront lieu en janvier prochain.
Tu restes donc un passionné de trial ?
Tu sais, quand on a dédié sa vie à une passion pendant sa jeunesse, c’est rare qu’elle disparaisse. On peut à la limite la mettre de côté un temps, mais tôt ou tard, elle réapparaît. Malgré ces années de silence, je suivais l’actu sur les réseaux sociaux, les médias…
Retrouvez l’interview complète dans les colonnes de Trial Magazine numéro 109.